Résumé de la première communication présentée par monsieur Gabin DJIMASSE
Ayant apprécié la démarche, le conférencier a commencé son intervention en disant que c’est un grand pas que les séminaristes décident officiellement de réfléchir sur ce qu’ils sont car tous viennent de familles ayant des voduns. Il notifie que nous avons déjà nos habitudes avant que l’Europe ne nous découvre. Le vodun est la réponse que nos ancêtres avaient trouvé pour donner aux grandes questions existentielles comme : Qui suis-je, d’où viens-je ?…Toute personne qui vit doit se poser les questions comme : qu’est-ce qui s’est passé pour que je me retrouve en ce lieu ? La réponse trouvée par les anciens est le vodun qui peut être un intermédiaire capable d’intercéder. Le vodun n’est pas à confondre avec Dieu. Dieu est au-dessus du vodun. Mais étant donné que nous sommes partis de nos ancêtres, nous préférons passer par le vodun comme intermédiaire pour aller vers Dieu. D’ailleurs toutes les prières s’achèvent par l’invocation de Dieu, le Tout puissant. Car, ne pouvant pas sonder tout le mystère, on choisit un certain nombre de représentations pour y accéder.
Gabin DJIMASSE montre qu’au Dahomey, nous avons 6 grands voduns à savoir : Le tↄhuↄ, Le Sègbo-Lissa, Le Hèbiosso, Le Sakpata, Le Tↄvodun-nonsuxwé, Le Yawélé. Le vodun est comme une personne et chaque vodun a un père et une mère. Notons aussi qu’il y a des voduns transversaux qui sont dans toutes les grandes familles. Nous avons : Le Lègba (1er de tous les voduns), Le Dan (Dan des forêts, Dan des Termitières, Dan des Collines, Dan des Océans), Le Gou (le métal sans lequel rien ne peut se faire), Le Tↄhↄssou, et Les Hohos (les jumeaux).
Par ailleurs, pour les profanes, on pense que quand l’adepte de vodun meurt, on lui retire le vodun. Mais pour un initié, on « met de feuille dans la poche du décédé » parce qu’il doit partir avec certaines pratiques qu’il a faites de son vivant. Un fidèle vodun est en normalement un modèle pour la société. On lui enseigne trois hygiènes lors de son initiation : hygiène corporelle, hygiène alimentaire, hygiène environnementale. Le vodun en réalité, est bon en lui-même. Le conférencier rappelle à la fin qu’il y a aujourd’hui une perversion dans le monde vodun. Cela se trouve dans une mauvaise exploitation de la vertu des plantes par exemple et la recherche effrénée de richesse.