136ème Parution de la Voix de Saint Paul

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ÉDITORIAL 

 L’être et le paraitre : crise identitaire

À notre ère, les sociétés humaines sont happées et captivées par les artifices, séduites par l’attrait des superficialités et soustraites au règne de l’intériorité. Elles se laissent transporter, influencer et dominer par l’immédiateté trompeuse des choses et ainsi, plus aucun hommage n’est rendu au for interne de l’homme. Cette attitude, tendancieuse, est influenceuse et perturbatrice d’un certain ordre relationnel et social. Dès lors, pour la plupart il est indispensable et nécessairement valable de sauver les apparences, de bien se présenter, de mieux paraitre extérieurement et de nourrir une négligence poussée et prononcée quant au cœur, la pensée et l’être.

L’homme devient ainsi un acteur et sa vie est le pléonasme parfait du théâtre. Il ne joue désormais qu’un rôle au cœur du bal masqué de la modernité : celui de tromper la vigilance d’autrui et de berner les esprits. Mais quand tombera ce masque, qu’adviendra-t-il ? Sa personnalité est désormais à l’image d’un sel dont la saveur est inexistante. Il ne sert plus à rien dorénavant et il est inutile de rappeler le sort qui lui est réservé.

C’est donc pour parer ce désastre horrible et terrible que le présent numéro s’intéresse à la question de l’être et du paraitre de l’homme dans la construction de sa personnalité. L’être et le paraitre sont des fondamentaux dans l’existence humaine. Tous deux doivent s’unir dans une symbiose afin de rendre l’homme plus sociable et faire de sa personnalité une noblesse majestueuse et heureuse.

 Chers lecteurs, qu’à travers la lecture de cette parution vous puissiez mesurer l’importance du sens de la personnalité de l’homme qui résulte non seulement de son agir extérieur mais aussi son être intérieur.

David-Gaspoz ADJIBOGOUN

 

CHRONIQUE

Ô temps ! Ô temps ! Tu t’étends laissant des souvenirs mémorables et inoubliables. Ô temps, il est temps de sortir de ta tente pour ressusciter les événements et les moments qui sont le levain que tu as enfoui dans nos cœurs. Ô temps il est temps, auguste roi, de parler de toi. Car les lecteurs ont soif de revivre le passé, saveur de la mémoire. C’était la fin, la fin imminente de la période de relaxation après l’ascèse intellectuelle où les uns arpentaient pour la première fois les sentiers de la res philophica et les autres poursuivaient leur marche en la matière. Laquelle fin, nous conviait à honorer notre rendez-vous de la reprise, le vendredi 21 février 2025,  pour le compte du deuxième trimestre. Réunis autour du décanat qui nous confiait à l’Auguste Reine par la prière, nous fûmes invités comme des soldats à mettre le paquet pour un semestre florissant. Après le nettoyage des lieux grâce aux directives données par le chef d’État-Major, nous nous douchâmes pour nous rendre à la chapelle. L’harmonie des voix qui y montaient pour chanter les merveilles du Seigneur montrait combien ce temps de repos mérité a été revigorant. L’office du vin nous redonna force avant qu’un bain de pénombre n’envahisse nos corps morts de fatigue pour laisser disparaitre nos souvenirs tant joyeux que malheureux.

Le bruit assourdissant du silence rythmé par nos ronflements nous donnait de savourer le sommeil quand soudain, le carillonneur avec une dextérité connue et reconnue brandit les cordes du carillon qui réveilla tout Djimè. Les uns plus rapides que les autres firent plus vite la toilette matinale et s’empressèrent pour se rendre à la chapelle afin de rendre grâce au Maître de la vie. La semaine prit alors son envol. Ainsi chaque minute de chaque jour se défilait comme à l’accoutumée, nourrissant nos âmes de la sagesse. Cette dernière, telle une flamme étincelante, consumait toute notre personnalité pour faire de nous des produits fins dont le monde a besoin. Notre voyage n’avait pas encore connu son effectivité quand l’injonction d’un atterrissage rapide nous fut faite pour accueillir dans nos murs les nouveaux ordinands venus le mardi 25 février 2025, pour dire leur gratitude à cette terre qui les a modelés et façonnés dans ses entrailles. Revêtus des ornements sacerdotaux qui font d’eux des alteri Christi, leur cortège angélique et magnifique manifestait une candeur dans laquelle les âmes dorénavant viendront trouver asile. Après ce repas d’action grâce, qui nous fit contempler le mystère du sacerdoce, nous recommençâmes comme à l’ordinaire le fil des activités. Cette fois-ci, le décollage à nouveaux pris, nous conduisîmes le mardi suivant, 04 mars 2025 pour une nouvelle odyssée à l’Institut Universitaire de Bohicon (IUBO). La douceur du vent matinal caressait nos cheveux mis en rang d’oignons de qui bientôt découlera un fleuve de sueur. C’est dans une ambiance de fraternité mélangée d’humour que nous arrivâmes au lieu convenu pour cette journée scientifique autour du thème stipulé comme suit : l’acquisition du savoir comme œuvre de soi-même et de l’autre savoir scientifique de l’étudiant animé par le Père Éric AGUENOUNON.

Suite à la messe célébrée par l’ordinaire du lieu – Mgr Eugène HOUNDEKON – nous étanchâmes notre soif et remis d’aplomb, nous reprîmes la voie avec la foi de ne point défaillir en chemin. Revenus dans nos locaux, sous une pluie de poussière, la douche, le repas et la sieste ont précédé la prière du soir qui passa le témoin au deuxième temps préparatoire qui nous conduira vers Galilée à la rencontre du seul Roi des rois qui a vaincu la mort. Pour mieux vivre ce temps fort nous eûmes droit, du mardi 04 mars au soir au jeudi 06 mars 2025,  à une recollection, animée par le Révérend Père Barnabé BOCOVO. Il nous invitait à faire un examen de conscience pour une bonne confession pendant ce temps de carême. Ce temps de ressourcement spirituel se conjuguant au passé à grandes enjambées, fera naître une nouvelle aventure, un événement intellectuel – le colloque – à la date mémorable du mardi 11 mars 2025. Réunis dans l’amphithéâtre avec douze conférenciers venus nous instruire sur le thème L’humain travailleur : vers une reconquête du sens de travail. Prélat, prêtres, éminents professeurs, séminaristes, religieuses, novices, étudiants universitaires, tous étaient présents à cette randonnée réflexive qui prit fin le soir. Ayant bu à la sagesse qui imbiba nos esprits de savoirs il urge que nous descendions dans la caverne pour enseigner les ignorants afin de racheter comme ce fut le cas du Grand Maître, le plus nombre pour la gloire de son Nom.

Ô temps ! Tu t’étends, imprégnant notre passé, notre présent et notre futur de souvenirs. Ô temps auguste roi, reçois notre hymne de reconnaissance pour tant de souvenirs que tu enfouis dans nos cœurs, sel de nos mémoires.

Modeste Régis SOTINDJO  

ET SI ON EN PARLAIT…

Prolégomènes sur l’être et le paraitre

L’opposition entre l’être et le paraitre constitue une problématique ontologique essentielle dans le champ de la métaphysique occidentale. Ce dualisme, qui traverse toute l’histoire de la philosophie, interroge le rapport entre ce qui est véritablement et ce qui n’est qu’une manifestation superficielle, ce qui existe en soi et ce qui se laisse appréhender par le prisme déformant des apparences. L’écart qui sépare l’être du paraitre ne relève pas simplement d’une question d’illusion ou de perception erronée ; il touche à la structure même de la réalité, à l’essence même de l’existence humaine et de son rapport au monde.

Dans la pensée platonicienne, la fracture entre l’être et le paraitre trouve son articulation majeure dans la théorie des Idées. L’être, chez Platon, se conçoit comme une réalité intemporelle, immuable, et transcendantale, qui existe dans un domaine intelligible, radicalement dissocié du monde sensible, soumis à la corruption et à la variation. Le paraitre, ou l’apparence, n’est selon lui, qu’un reflet imparfait, une imitation de l’être pur et éternel. L’apparence n’a pas de consistance propre ; elle est l’ombre de la réalité véritable. La quête philosophique, pour le platonicien, consiste en une élévation de l’âme qui doit se libérer du monde des sens et atteindre une connaissance vraie, exempte de toute contamination par l’apparence. Le paraitre, dans cette perspective, est une illusion dont il convient de se défaire, une entrave à l’accès à l’essence véritable.

Aristote, cependant, tempère cette approche dualiste. Si, comme son maître, il concède que l’être existe dans une dimension objective et substantielle, il admet également que le paraitre, loin d’être une simple illusion, est intrinsèquement lié à la réalité sensible. L’être, pour Aristote, n’est pas limité à un domaine suprasensible ; il se manifeste également dans le monde perceptible. L’apparence, loin d’être une tromperie pure et simple, devient un indicateur nécessaire, une forme d’accès à l’être qui, cependant, n’est pas exempt de contingence et de temporalité. Le paraitre, chez Aristote, constitue une donnée que la raison humaine doit interpréter, un phénomène qui, bien que marqué par l’imperfection et la relativité, n’est pas pour autant dépourvu de sens.

À l’ère contemporaine, l’existentialisme, notamment dans la pensée de Jean-Paul Sartre, redéfinit la question de l’être et du paraitre d’une manière radicale. Sartre rejette toute conception transcendantale de l’être, affirmant que l’être humain n’est pas une essence préexistante qu’il s’agirait de manifester, mais une existence qui se précède, se définit et se projette à travers ses actes et ses choix. Dans cette optique, le paraitre devient non seulement une image sociale et extérieure, mais également un mécanisme psychologique d’évasion. Le paraitre est un masque que l’individu adopte pour fuir la confrontation avec sa propre liberté, un moyen d’échapper à l’angoisse de la responsabilité individuelle. En se soumettant aux attentes sociales, en jouant des rôles imposés par la culture ou la société, l’individu se perd dans une existence qui n’est pas la sienne, s’auto-illusionnant. Le paraitre, dans ce contexte, se mue en un instrument de mauvaise foi, un piège existentialiste où l’individu s’ancre dans des représentations superficielles, dérobant ainsi l’accès à son être authentique.

Dans un monde moderne saturé de représentations médiatiques, de réseaux sociaux et d’images omniprésentes, la problématique du paraitre prend une nouvelle ampleur. Guy Debord, dans La Société du spectacle, met en exergue la manière dont le paraitre envahit désormais la totalité de l’existence. Selon lui, le spectacle ne se réduit pas à un simple divertissement ou à une forme de représentation : il constitue un mode de vie, un système de médiation où la réalité se trouve remplacée par une succession d’images, de signes et d’apparences qui ne renvoient plus à une vérité authentique, mais à des simulacres. Les individus deviennent les acteurs et les spectateurs d’une représentation permanente, privés de leur être véritable, absorbés dans un monde où l’apparence est la seule forme de réalité. Le spectacle, dans cette analyse, ne fait plus qu’amplifier la séparation entre l’être et le paraitre, en effaçant progressivement l’accès à une existence authentique. Cette tension entre l’être et le paraitre, loin d’être simplement théorique, constitue une problématique existentielle de premier ordre. La quête d’authenticité, dans ce cadre, devient un défi central de la condition humaine. Mais l’authenticité ne se confond pas avec un retour naïf à une forme originelle d’être, ni avec une purification absolue de l’apparence. Elle implique une réconciliation dialectique entre ces deux dimensions, une prise de conscience de l’écart entre ce qui est et ce qui semble être, et une constante réévaluation de la manière dont l’individu vit et incarne sa propre existence. Être authentique, c’est vivre en cohérence avec soi-même, tout en reconnaissant et en intégrant l’omniprésence du paraitre. Il ne s’agit pas de rejeter le paraitre en bloc, mais d’en maintenir une relation réflexive, honnête, qui permette de ne pas se laisser submerger par l’illusion et de préserver l’intégrité de l’être. Cette recherche d’authenticité requiert un engagement constant, une vigilance existentielle face aux manipulations sociales et médiatiques. Ainsi, l’être et le paraitre, loin de n’être qu’une dichotomie théorique, forment le cœur d’une interrogation métaphysique qui traverse l’histoire de la pensée. Cette opposition, loin d’être une simple abstraction, se vit dans l’expérience humaine quotidienne. La question centrale, qui perdure à travers les siècles, est de savoir dans quelle mesure l’être peut se libérer du poids du paraitre et rétablir une relation authentique avec soi-même et le monde. La réponse à cette question constitue le défi majeur d’une époque où l’apparence semble dominer tous les aspects de la réalité.

Rolland SOTCHOEDO

 

QU’EN DIRE ?

De la culture de l’être pour mieux paraitre en vue d’une réalisation authentique de soi

Si l’on désigne par “être”, la profonde réalité d’une personne ou d’une chose, et par “paraitre”, l’apparence extérieure perçue par les autres, nous pourrons sans ambages affirmer que le paraitre, dans nos sociétés a une prééminence sur l’être ; comme quoi, l’apparence est plus prise en compte que la profonde réalité. Cela s’explique aisément : l’on ne connait d’une personne que ce qu’elle montre ; et même ce qu’elle est réellement, puisque ne pouvant pas être cerné par un monde qui lui soit extérieur, ne peut être appréhendé qu’à base de l’apparence. D’ailleurs, se connaître réellement soi-même n’est pas aisé.  Le Stagirite dira à cet effet : « […] rien ne peut exister dans la conscience qui n’ait jamais été perçu par nos sens »[1]. On peut alors dire que tout part de l’apparence et pour notre époque, tout se résume à l’apparence. Certains faits sociaux l’expriment si bien. L’aspiration de l’homme d’aujourd’hui est plus orientée vers la mode que vers une intériorité. Tout le monde veut paraitre répondant aux nouveautés. Malheureux est donc celui qui ne sera pas à l’actualité. Mais alors, cette prolifération de l’apparence occasionnant sa prééminence est-elle un idéal chemin pour la réalisation authentique de l’être, ultime but de l’existence ?

La réalisation de soi est l’accomplissement de son identité, l’affirmation de son être. Elle est donc au-delà de la réalisation des projets de vie. Elle requiert inéluctablement la sincérité, la subjectivité éthique, la liberté et la responsabilité. L’apparence nous l’avions dit, ne s’ancre pas dans une sincérité faisant montre des aspirations profondes. Le paraitre, du coup, ne fait pas preuve de liberté, puisqu’il ne veut que répondre à un monde extérieur afin de se sentir appartenant à une société. En absence de liberté, il n’y a ni responsabilité, ni subjectivité. Si alors, le paraitre n’occasionne pas en nous une réalisation authentique de soi, l’être, étant ce qui est, et lumineusement ce qui fait qu’une chose est, nous aide à parvenir à cet objectif. D’ailleurs rappelons-nous notre définition de la réalisation de soi comme l’affirmation de son être. Mais un réel souci se pose. L’être est idoine dans la réalisation de soi et non le paraitre. Or le paraitre est plus ce qui est prééminent. Que faut-il faire ?

Il faut pour l’homme une reconstruction du paraitre en le rendant authentique. En effet, rendre authentique son paraitre, c’est ne faire voir que ce qui est en lien avec ses aspirations profondes, c’est faire preuve de sincérité et de loyauté et de franchise. C’est désormais agir par sa volonté en toute intersubjectivité, et non agir pour plaire. Ce faisant, le paraitre s’harmoniserait avec l’être. Et en cultivant l’être, son intériorité, l’homme parait réellement. Aucune place alors pour une disharmonie possible entre l’être et le paraitre : se possibilise et advient ainsi, la réalisation authentique de l’homme.

Sylvère Pierre ADONNEKPO

MESSE DE PREMISSES DES PRETRES : PROMOTION 2025

L’univers exhalait encore en cette matinée du mardi 25 février 2025 un parfum odoriférant, et du milieu des arbres allant au rythme de l’oxygène dansant dans l’air, s’élevait vers le ciel le chant du chœur des oiseaux. Jour d’allégresse et de liesse, mémorial de faits et de bienfaits. La terre du Grand Séminaire de Djimè reconnut les pas de ces nouveaux prêtres, séminaristes d’alors ! Pour emprunter les mots de l’évangéliste, ils revinrent sur leurs pas pour rendre grâce à Dieu.

Déjà à dix heures, la procession s’ébranlait et la beauté du sacerdoce transparaissait. Les nouveaux prêtres drapés de leurs vêtements sacerdotaux rehaussaient de leur éclat les couleurs de la nouvelle et majestueuse chapelle du Philosophât. Suite au mot d’accueil du Révérend Père Télesphore ABLEY, Recteur du Grand Séminaire de Djimè, l’Eucharistie fut célébrée en signe de reconnaissance au Seigneur pour son amour et sa fidélité.

Quelques avis des nouveaux prêtres furent recueillis au terme de la célébration :

Interview accordée par le Révérend Père Florent GOUKPAHOUN

VSP : Bonsoir cher Père. Après vous être présenté à nos lecteurs, pourriez-vous nous partager vos impressions en ce jour où vous revenez dans cette maison de formation, désormais en tant que prêtre ? De plus, fort de votre expérience, quels conseils aimeriez-vous prodiguer à vos jeunes frères encore en chemin vers le sacerdoce ?

Père Florent : Bonsoir, et merci pour cette opportunité que vous m’offrez. Je me nomme Florent GOUKPAHOUN, prêtre du diocèse de Kandi. Aujourd’hui, nous avons la grâce de revenir dans cette maison de formation où nous avons été formés à la philosophie. C’est avec une profonde reconnaissance que nous nous retrouvons ici pour rendre grâce au Seigneur, Lui qui a accompli en nous des merveilles en nous associant à sa mission sacerdotale. Il est essentiel pour nous de revenir sur cette terre de formation, afin d’exprimer notre gratitude et de confier au Seigneur nos frères séminaristes qui poursuivent leur marche vers l’autel. Nous prions afin qu’Il leur accorde, à eux aussi, la grâce de parvenir au sacerdoce.

Il est vrai que le chemin de la formation n’est pas exempt d’épreuves. Cependant, ceux qui persévèrent avec foi, soutenus par la prière et l’espérance, recevront du Seigneur la force nécessaire pour avancer et, si telle est Sa volonté, devenir prêtres pour travailler dans sa vigne. Le conseil que je pourrais leur donner est de marcher avec confiance, de garder leur regard fixé sur le Christ, et de ne jamais oublier la Vierge Marie, elle qui nous enseigne le chemin de la fidélité à Dieu. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort nous le rappelle d’ailleurs : « C’est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus-Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’Il doit régner dans le monde » (Traité de la vraie dévotion, n°1).

D’un autre côté, ces conseils s’adressent aussi à moi-même. Le Seigneur, dans l’Évangile, ne cesse de rappeler à ses disciples qu’ils doivent porter leur croix pour le suivre. Les difficultés liées au choix du sacerdoce ne manqueront jamais. Mais c’est précisément dans la manière dont nous les accueillons et les vivons que se trouve la clé de la joie véritable, celle que l’on reçoit en demeurant auprès du Christ. Jésus nous dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Cf. Mt 16,24). Cela signifie que la mission à laquelle il nous associe comporte nécessairement des épreuves, mais qu’elle demeure avant tout son œuvre.

Le prêtre est un ouvrier du Seigneur, et il serait naïf d’ignorer que l’Adversaire cherche à entraver cette mission. C’est pourquoi il est vital de s’immerger dans la Parole de Dieu, de méditer les Évangiles et de conformer notre vie à l’enseignement du Christ. Saint Jean-Paul II, dans l’encyclique Pastores Dabo Vobis, écrit avec justesse : « La vocation sacerdotale est un don que Dieu fait à l’Église et au monde, un mystère inestimable qui doit être accueilli avec amour et fidélité » (Pastores Dabo Vobis, n°35). Nous sommes prêtres aujourd’hui, mais il est encore plus exigeant de demeurer prêtres, de rester fidèles à cet appel. Que le Seigneur accorde à chacun de nous – qu’il soit encore en formation ou déjà ordonné – la grâce de garder toujours allumée la lampe de notre engagement sacerdotal !

VSP : Un mot de conclusion ?

Père Florent : Plus que jamais, nous avons besoin de nous soutenir mutuellement par la prière. La formation sacerdotale comporte des défis multiples : spirituels, humains, financiers, mais aussi moraux. Il nous faut cultiver un esprit de fraternité et de solidarité, afin que, soutenus par la grâce divine, nous surmontions ensemble les obstacles qui pourraient nous éloigner de la vocation à laquelle nous sommes appelés. Le pape François nous le rappelle avec force :                « Personne ne se sauve tout seul. […] Seul on risque d’avoir des mirages, en voyant ce qui n’existe pas ; ensemble, c’est en bâtissant que l’on peut regarder l’avenir » (Fratelli Tutti, n°8).

VSP : La Voix de Saint Paul vous remercie infiniment pour cet entretien et le temps que vous nous avez consacré. Que Dieu vous bénisse abondamment et fructifie votre ministère sacerdotal pour la plus grande gloire de Dieu.

Reportage : Ange-Marie GAGLOZOUN

 

Interview accordée par le Révérend Père Blaise AMOUZOUN

La Voix de Saint Paul : Révérend Père, La Voix de Saint Paul, l’organe de presse de ce Grand Séminaire, vous remercie de l’insigne honneur que vous lui faites en acceptant de lui accorder cette interview. Vous voudriez bien vous présenter à nos lecteurs.

Père Blaise : Moi c’est le père Blaise Kouessi AMOUZOUN, du diocèse de Lokossa. Je suis vicaire à la paroisse Sainte Anne de Guézin et censeur au collège catholique d’Agatogbo.

VSP : Quels sont vos impressions en ce moment ? Vous qui, il y a peu, étiez sujet en formation dans ce séminaire.

Père Blaise : C’est vraiment une émotion que je ne saurais exprimer parce que, un séminaire que j’ai quitté il y a quelques années, je me retrouve encore dans ses murs avec une grande émotion en revoyant le paysage, les bâtiments et l’atmosphère de la maison. Ça me fait revivre un certain nombre de choses dans l’esprit. C’est tout simplement émouvant.

VSP : Quels conseils avez-vous à prodiguer à vos frères de ce séminaire en vue d’une formation accomplie en vue du sacerdoce ?

Père Blaise : Le seul conseil que je peux donner, c’est de dire à mes jeunes frères de garder courage. Tout est possible. Lorsque moi je partais d’ici je n’étais pas sûr de revenir ici en tant que prêtre. Mais grâce à Dieu tout a été accompli selon sa volonté. Donc, ayez courage.

VSP : Le prochain numéro de notre parution va traiter de l’intelligence artificielle. Dites-nous, s’il vous plaît, ce que vous savez de ce thème ?

Père Blaise : L’intelligence artificielle est un sujet qui est en train de faire boîte sur la toile actuellement. Oui, le monde évolue à grands pas et cette évolution nous donne d’assister à un certain nombre de choses que nous ne pouvons pas encore comprendre et que nous comprenons déjà. C’est-à-dire que l’homme n’aura plus à exercer sa capacité mentale de façon pleine, mais que les machines auront à travailler plus ou moins à sa place. C’est bien. Mais le revers négatif de la chose, c’est que cela donnera place à la paresse puisqu’elle réduit l’activité que l’homme est appelé à faire et c’est la machine qui prendra le contrôle des choses désormais sur un certain nombre de plan.

VSP : Quel est votre mot de fin à l’endroit de ceux qui vous écoutent ?

Père Blaise : Je dirai simplement merci à Dieu et merci à vous pour l’accueil que vous nous réservez dans ce séminaire, nous sommes vraiment contents de revenir vous voir. Priez pour nous pour que notre sacerdoce soit fructueux et nous prions aussi pour vous pour que d’ici quelques années vous nous rejoigniez dans le champ du Seigneur.

VSP : Révérend Père Blaise, la Voix de Saint Paul vous remercie. Daigne le Seigneur exaucer vos prières, raffermir vos pas dans son champ et rendre fructueux votre ministère sacerdotal !

Reportage : David-Gaspoz ADJIBOGOUN

COLLOQUE DE L’ANNEE  2025

Le mardi 11 mars 2025, le grand séminaire philosophât Saint Paul de Djimè a connu, en ses murs, son colloque à fréquence bisannuelle. A cette occurrence, nous eûmes l’heur d’accueillir son Excellence Monseigneur Roger ANOUMOU, Evêque de Lokossa et Recteur émérite du Philosophât, qui a présidé à la conférence inaugurale. Par ailleurs, plusieurs éminents professeurs, prêtres, religieuses et laïcs à travers leurs différentes communications, et plus particulièrement les axes – religieux, juridique, anthropologique, éthique – nous ont conduits à la saisie de la substance du thème de ce colloque : « L’humain travailleur : vers une reconquête du sens du travail ».

Au nombre des invités, nous ne saurions oublier la présence des étudiants et étudiantes de l’Institut Universitaire de Bohicon, les novices, et naturellement les grands séminaristes du Philosophât. Avant donc le déroulement des activités dudit colloque, le mot d’accueil du Révérend Père Télesphore ABLEY, Recteur du Grand Séminaire se fit entendre ainsi que les directives du colloque par le Révérend Père Antoine MASSESSI, directeur des études. A l’issue de ces différentes communications, nous avons sélectionné au sein de l’auditoire de ce majestueux colloque, des personnes afin de recueillir leurs avis pour un reportage.

Interview accordée par le Père Roland ASSOHOTO, prêtre du diocèse d’Abomey

 VSP : Bonsoir, cher Père. Merci de vous présenter aux lecteurs de la Voix de Saint Paul, s’il vous plaît.

Père Roland ASSOHOTO : Je suis le père ASSOHOTO Roland, prêtre du diocèse d’Abomey. Je suis le directeur des ressources humaines du diocèse d’Abomey.

VSP : Merci encore une fois d’accorder à la Voix de Saint Paul cette interview. Vous êtes ici au Séminaire Saint Paul de Djimè où vous avez suivi de long en large ce colloque sur le thème « L’humain travailleur, vers une reconquête du sens du travail ». Dites-nous, au terme de ce colloque, êtes-vous rassasié intellectuellement et qu’aimeriez-vous bien partager avec nos lecteurs?

Père Roland : Je suis très satisfait d’avoir passé ce temps à Djimè dans le cadre de ce colloque. Ma joie est qu’en tant que gestionnaire des ressources humaines, j’ai encore été, beaucoup nourri dans ce que je sais et dans ce que je peux encore approfondir. Et donc, ma perception de la question va entrer purement dans ce domaine-là des ressources humaines. Quand on parle ici du travail et en lien avec le travailleur, nous rejoignons bien l’article premier du Code du travail de 1998 qui stipule que le travailleur est une personne physique qui met son activité professionnelle au service d’une personne physique ou morale moyennant une rémunération. Et selon le principe, un travail légal appel à une rémunération légale. La chance que j’ai eue ou la joie que j’ai partagée, c’est que l’Église reste dans la même dynamique où l’homme travailleur n’est pas chosifié, donc on n’est plus dans le homo œconomicus critiqué par Charles Taylor, mais à un niveau plus supérieur, le travailleur comme collaborateur, le travailleur comme un individu qui est appelé à participer à la décision comme nous l’apprend si bien Druk.

VSP : On voit bien que vous êtes expert en ressources humaines. J’aimerais bien vous demander, au nombre des aspects développés de ce thème, en commençant par la conférence inaugurale de Mgr Roger ANOUMOU, qui parle de la créativité, des autres axes – politique, économique, religieux, biblique et même juridique –, quel aspect vous a plus attiré et qu’avez-vous retenu ?

Père Roland : Je peux dire qu’il n’y a pas d’axe qui ne m’a pas sidéré. Mais je peux, de façon particulière, parler de la créativité qui est développée par Monseigneur Roger et cela rejoint vraiment l’actualité qui est que le monde estudiantin est aujourd’hui appelé à avoir, non seulement un pied dans les écoles, mais aussi l’autre dans le business positif, pour ne pas avoir à travailler et chômer après. Un autre niveau que je peux faire observer, c’est ma perception personnelle en tant que gestionnaire et recruteur, lorsque le terrain du marché de l’emploi montre qu’il y a plus de demandes que d’offres, on constate aisément qu’il doit y avoir des étudiants ayant fini les études et qui chôment. Alors, ce qui est d’abord essentiel, c’est que nos frères et sœurs donnent le meilleur de leur temps pour bien étudier, ne pas passer le temps des études sur WhatsApp ou sur Tiktok pour s’adonner simplement à des plaisanteries. Puisque quand on revisite bien ce qui se passe au niveau des recrutements, en fait, les meilleurs sont toujours choisis. C’est toujours l’épingle du jeu. Donc, si le niveau intellectuel aussi est vraiment au rendez-vous, c’est déjà un facteur pour minimiser le chômage parce qu’entre deux, on choisit toujours celui qui est meilleur. Merci.

VSP : Votre mot de fin ?       

Père Roland : Mon mot de fin, c’est un merci à tous ceux qui ont pensé cette organisation, ce colloque. Merci à nous aussi qui avons pris part. Et que le Seigneur nous garde dans deux ans, pour un autre rendez-vous. Merci.

Reportage : Ange-Marie GAGLOZOUN

 

 Interview accordée par la Sœur Pierrette MUPENDANA, de l’Institut des Apôtres du Sacré-Cœur de Jésus, en mission dans le diocèse d’Abomey

 VSP : Chère Sœur, bonsoir ! La Voix de Saint Paul, l’organe de presse de ce Grand Séminaire vous remercie pour cette interview que vous lui accordez. Veuillez bien vous présenter à nos lecteurs.

Sœur Pierrette : Je suis la Sœur Pierrette MUPENDANA, de l’Institut des Apôtres du Sacré-Cœur de Jésus en mission dans le diocèse d’Abomey.

VSP : Ce haut lieu de formation a organisé un colloque en ce mardi 11 mars 2025 autour d’un thème fédéral : « L’humain travailleur : vers une reconquête du sens du travail ». Pour vous, quel est le sens du travail dans la vie de l’homme ?

Sœur Pierrette : Je conçois le travail dans la vie de l’homme sous plusieurs sens : il est le moyen d’épanouissement et de développement des talents ; il participe au bien-être collectif, au progrès et à l’amélioration du monde ; il est une mission, un appel divin ou un moyen de servir un idéal plus grand (Dieu, l’humanité, la nature). Voltaire nous dira que « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ».

VSP : Pouvez-vous nous faire part de l’axe qui a le plus retenu votre attention ?

Sœur Pierrette : Tous les axes ont retenu mon attention sans oublier la conférence inaugurale. Toutefois les axes biblique, juridique et anthropologique l’ont été plus particulièrement. Selon ces trois axes, j’ai retenu respectivement : d’abord, l’explication du verset 19 du chapitre 3 du livre de la genèse, ensuite le rappel de plusieurs points que nous oublions souvent face au droit du travail de nos collaborateurs, surtout dans les institutions de l’Eglise et enfin la place primordiale de l’homme en dépit de l’avancée de l’intelligence artificielle.

VSP : Avant de finir, quelles seraient vos attentes pour le colloque à venir ?

Sœur Pierrette : Accorder un peu plus de temps à l’axe biblique. Nous sommes dans l’Eglise et il faut profiter de chaque occasion pour faire passer un message fort.

VSP : Merci bien à vous chère sœur Pierrette. A très bientôt.

Reportage : David-Gaspoz ADJIBOGOUN

 

Interview accordée par Léon GANDONOU, étudiant séminariste du Philosophât

 VSP : Cher frère, bonsoir ! La Voix de Saint Paul, l’organe de presse de ce Grand Séminaire vous remercie pour cette interview que vous lui accordez. Veuillez bien vous présenter s’il vous plaît.

Léon GANDONOU : Je suis Léon Mahoudo GANDONOU, du Diocèse de Porto-Novo et étudiant séminariste au Grand Séminaire Saint Paul de Djimè.

VSP : Ce haut lieu de formation a organisé un colloque en ce mardi 11 mars 2025 autour d’un thème fédéral : « L’humain travailleur : vers une reconquête du sens du travail ». Pour vous, quel est le sens su travail dans la vie de l’homme ?

Léon G. : En nous inscrivant dans une approche synthétique dérivant bien sûr des différentes communications qui ont enrichi ce colloque, nous pouvons dire en dépit du caractère plurivoque de la notion du travail qu’il est ce qu’il y a de fondamental dans la vie de l’homme. Le travail n’est ni une punition divine ni une souffrance permanente et incessante pour l’homme mais il constitue la clé de sa socialisation et un facteur culminant de la réalisation de soi et de la société.

VSP : Pouvez-vous nous faire part de l’axe qui a le plus retenu votre attention ?

Léon G. : Parlant des différents axes de communication qui expriment le dynamisme de la pensée au cœur de ce colloque, nous voulons d’abord louer la pertinence de la réflexion de chaque communicateur car tous les axes étaient impressionnants et épatants en ce sens que chacun des communicateurs a apporté quelque chose de spécifique pour solutionner la principale problématique de ce colloque. Néanmoins, la communication qui entre en lien avec notre analyse est celle du Révérendissime Père Justin AGOSSOU-KPEVI qui aborde la question sous son angle éthique. Nous épousons cet axe de réflexion  parce que selon notre modeste vision il faut nécessairement une morale accompagnatrice de l’humain travailleur. Puisqu’en réalité, sans le respect de certains principes éthiques le travail ne profiterait pas à l’homme dans l’élan de la préservation de sa dignité. Une éthique du travail et une éthique de la responsabilité s’imposent comme l’a su souligner le Père communicateur afin d’accéder à des travaux constructifs et non deshumanisants.

VSP : Avant de finir, quelles seraient vos attentes pour le colloque à venir ?

Léon G. : A l’issue de ce colloque, nous exprimons nos vifs remerciements à tous nos pères formateurs et à tous ceux qui ont contribué à la splendide réussite de ce colloque. Nous souhaiterions que pour les prochaines éditions cette activité soit organisée sur  plusieurs jours afin de trouver considérablement du temps pour les communications, les questions et les débats.

VSP : Merci à vous Léon pour cette interview. A bientôt pour le prochain colloque.

Reportage : David-Gaspoz ADJIBOGOUN

 

Interview accordée par Emmanuel Janice BANKOLE, étudiante en finance comptabilité à la DIT

 VSP : Bonsoir chère invitée, présentez-vous à la Voix de Saint Paul s’il vous plaît.

Emmanuel Janice BANKOLE : On m’appelle BANKOLE Emmanuel Janice. Je suis étudiante en finance comptabilité à la Division Internationale du Travail (DIT), en troisième année de licence à l’Institut Universitaire de Bohicon (IUBO).

VSP : Vous êtes au Séminaire Saint Paul de Djimè, où cette journée intellectuelle est marquée par un colloque qui a pour thème principal, L’humain travailleur : vers une reconquête du sens du travail. Dites-nous, à la fin de ce colloque, êtes-vous rassasiée intellectuellement et qu’aimeriez-vous bien partager avec nous à travers les communications et conférences suivies tout au long de cette journée ?

Emmanuel Janice : Honnêtement, si je dis que je suis rassasiée, c’est que j’ai menti. Je suis restée sur ma soif, j’ai toujours des questions en suspens, des réponses non trouvées. Mais en dehors de ça, j’ai acquis des connaissances que je n’avais pas. Par exemple, on dit que le travail est une activité qui génère de l’argent, mais on ne peut pas définir le travail. Si on doit rester dans le cadre biblique, soit c’est une punition, soit une malédiction. Mais si on doit sortir de ce contexte où on a vu Dieu nous créer, nous êtres humains, c’est une libération, c’est un sens d’accomplissement. Comment va-t-on définir le travail en ce sens ? C’est une question à revoir. À force d’écouter les conférenciers, le travail est quelque chose que nous devons exercer. C’est quelque chose que nous devons faire pour pouvoir avoir la paix du cœur, vivre, manger à sa faim, se faire plaisir et se dire : ‘’Oui, j’ai réussi ma vie’’. Mais d’après un autre thème, le travail est aussi quelque chose qui pourra nous  permettre d’aider d’autres personnes qui sont dans le besoin, quelque chose qui pourra nous aider à nous sentir mieux. Il ne s’agit pas forcément d’attendre la rémunération monétaire, mais d’avoir une satisfaction morale et la joie de cœur. Merci bien.

VSP : Dites-nous brièvement, au nombre des communications, des interventions, en commençant par la conférence inaugurale de Mgr Roger ANOUMOU, qui a beaucoup plus parlé de la créativité, ce qui a le plus suscité votre intérêt ?

Emmanuel Janice : C’est la créativité. Pourquoi ? Parce qu’on ne peut pas travailler sans innover. Il faut nécessairement la créativité. Si tu travailles au jour le jour sans innover, tu tomberas dans la routine. Aujourd’hui où la concurrence est accrue l’obligation de créer s’impose encore plus. Si on doit rester sur le plan commercial, il y a la concurrence. Si on doit rester sur le plan de l’évolution personnelle, il faut l’évolution. Il ne s’agit pas de rester à son poste et se dire que c’est fini. Il faut évoluer parce que l’homme est fait pour aller de l’avant.

VSP : Avez-vous apprécié en général ce colloque et quel est votre mot de fin ?

Emmanuel Janice : Moi, j’ai toujours apprécié vos colloques, non seulement pour les échanges, mais aussi pour les personnes qu’on y rencontre. Il y a aussi le fait qu’il y a cette ambiance familiale qui nous accueille, au-delà de notre famille. Quand on vient, on se sent un peu familier à l’endroit, on se sent en famille. Parce qu’il n’y a pas de discordance. Même s’il y a des discordances, on les met de côté et on reste en paix. Donc, si je dois dire un mot de remerciement, je vous dis merci. Merci de nous accueillir chaque année, de supporter nos caprices, parce que nous, les étudiants, surtout nous les étudiantes, nous sommes capricieuses. Merci aussi aux cuisiniers qui œuvrent vaillamment  pour nous accueillir. Ils ont bien assuré. Même s’ils ne sont pas visibles, ils font de leur mieux.

Reportage : Ange-Marie GAGLOZOUN

 

[1] J. GAARDER, Le monde de Sophie, Seuil, Paris 1995, p. 126.

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