Résumé de la troisième communication présenté par M. Romuald MICHOZOUNNOU
Le Vodun est la religion traditionnelle des peuples Evé, Adja et apparentés. C’est aussi le mot qui désigne la multitude de déités données par ces peuples… Avec la traite négrière il se popularise au-delà des frontières africaines ou ouest-africaines.
Pour la genèse du Vodun, il y a deux tendances. Cependant, malgré la diversité des cultes et des Voduns, les fidèles Voduns sont monothéistes. Ils constituent l’élite de la société. Retenons qu’il y a quatre grandes familles de Vodun : les Vodun Djôwamon (Voduns communautaires) ; les Vodun Transversaux (sont dans toutes les familles Djôwamon) ; les Vodun Da wa sin (qui nous viennent d’ailleurs notamment d’Akan) ; les Voduns Masqués (comme le Klouitô, le Zangbétô…). La grande saison sèche est la mieux adaptée pour les célébrations. C’est le moment où, généralement, on rend grâce à son Vodun pour les bonnes récoltes. Pendant ce temps, les adeptes changent de statut, passant de paysans à Vodunsi. Les cérémonies (libations, sacrifices…) se font dans les temples, mais les danses sont publiques.
Le cultuel et le culturel sont liés. C’est le cultuel qui engendre le culturel. Il est donc très difficile de les séparer. On assiste, aujourd’hui, à une tentative de séparer les deux entités. Jusqu’à la période coloniale, le Vodun concernait surtout l’Elite, c’est-à-dire qu’il lui donnait naissance. L’héritage culturel qui nous vient du Vodun a été vidé, sur certains points essentiels, de son caractère cultuel. Cela apparaît à travers le monde artistique et musical avec l’extériorisation de certains rythmes sacrés en dehors de tout culte. Un autre exemple très flagrant est notamment dans l’Eglise catholique au Bénin : les rythmes des différentes chorales (Hanyé, Adjogan…). Cela permet de comprendre combien on ne peut célébrer le sacré qu’avec le sacré. Autrement dit, on ne peut pas célébrer le sacré avec le profane.
