Homélie du 33ème dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique B

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« Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et grande gloire »

Bien aimés du Seigneur bonjour,

Témoignage Glotomey

La Bonne Nouvelle de ce dimanche est que les textes nous invitent à l’espérance. Au cœur des tourments ne paniquons pas, restons confiants et serins. Faisons la vérité en nous et ouvrons notre cœur à Jésus Christ le Créateur et l’Hôte Intérieur qui est avec nous et qui vient.

Nous voici à la fin d’une année liturgique. Quels souvenirs nous laisse-cette année liturgique B ? S’il était permis de faire un sondage ici et maintenant, nous aurons droit à plusieurs types de réponses. Mais pour ne pas nous perdre dans un bilan spirituel sporadique, j’encourage chacun à le faire durant les heures et les jours à venir, afin de tirer les enseignements nécessaires pour une maturité authentique.

Que retenir de l’évangile de ce dernier dimanche du temps ordinaire où il est question de la fois de : la ruine du temple, la destruction de Jérusalem, la persécution, l’apparition de faux prophètes, des calamités et autres bouleversements cosmiques ?

De l’évangile de ce 33ème dimanche du temps ordinaire/B, je vous propose de m’arrêter essentiellement sur deux points :  la ruine du temple et la venue du fils de l’homme.

La ruine du temple

Tout se passe à Jérusalem. Après son entrée triomphale, Jésus va au temple : un lieu de prière mais aussi de commerce. Aux yeux des juifs, c’est le lieu sur la terre où Dieu a élu résidence et d’où les bénédictions pleuvent pour s’étendre sur toute la terre. C’est dans ce haut lieu spirituel, d’adoration, de prédication et de rencontres que Jésus délivre une série d’enseignements et finit par chasser les marchands. Au cours de sa prédication, Il prononce un discours eschatologique (sur les fins dernières) : « en ces jours-là, après une pareille détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus une clarté, les étoiles tomberont du ciel et les puissances célestes seront ébranlées… ». Ce passage nous apprend qu’avant la venue du fils de l’homme, tout passera, y compris le temple, le soleil, la lune et les étoiles. Car ces créatures sont des idoles qui attirent beaucoup de croyants. L’obscurcissement du soleil et la chute des étoiles signifient la fin de l’idolâtrie. Si l’on suit cette hypothèse, ce passage n’évoque pas la fin du monde, mais l’émergence d’un nouveau monde sans idoles. Et ce monde est celui où Dieu régnera en Maître absolu et proposera son salut à toute l’humanité. En un mot, Jésus nous appelle à la vigilance et au discernement afin de savoir nous focaliser sur Lui et Lui Seul, plutôt que de nous laisser aveugler par les créatures qui nous poussent vers les idoles.

De nos jours, quelles sont les idoles de notre société ? l’argent, le divertissement, la télévision, les réseaux sociaux, le sport, le pouvoir. La venue du fils de l’homme sera précédée de la chute de ces idoles. Parmi ces idoles qui chutent se trouvent les christs de mensonge et les prophètes de mensonges….

Par ailleurs, l’évangile de saint Marc a été transcrit dans un contexte de conflits et de persécution : Jérusalem était saccagée par l’armée païenne de Titus, les chrétiens étaient persécutés par Néron qui met la main sur Pierre et Paul, les figures importantes du christianisme naissant. Néron l’empereur romain fait crucifier Pierre la tête en bas et décapiter Paul. Est-ce déjà la fin définitive du Christ et de son message de salut ? Eh bien non : « le ciel et la terre passeront, mes Paroles ne passeront jamais ».

La venue du fils de l’homme :

A travers ce discours eschatologique, Jésus révèle que tout n’est pas fini malgré les persécutions, les épreuves, les difficultés, la présence et le règne apparent du mal. Il viendra restaurer son royaume.

La venue du Fils de l’homme est incontestable. Elle ressemblera radicalement à quelque chose de nouveau, qui réconcilie les créatures entre elles, la création et le Créateur et sera accompagnée de Puissance et de Gloire. Mais Dieu seul connaît le moment précis. Quant à nous, nous pouvons sentir ce moment, si nous demeurons en Celui qui demeure dans l’écoute de la Parole de Dieu, dans la Prière fervente et dans les actions quotidienne de charité. C’est d’ailleurs ce dernier chemin que Saint François de Sales le Docteur de l’Amour nous enseigne à travers la spiritualité de l’abandon, confiant tout entre les main de Dieu.

Que l’intercession de saint François de Sales nous accompagne cette semaine et durant toute notre existence. Amen.

Père Roland LAKOUSSAN

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