Synthèse de la première  communication. Raison et éthique : De la pensée de l’éthique à l’éthique de la pensée.

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Première communication du colloque, la communication du Père Justin AGOSSOUKPEVI, s’est donné pour tâche de mettre en lumière les relations entre raison et éthique. Son objectif fut de montrer qu’il est certes important de penser l’éthique, mais il est davantage plus important de développer une certaine éthique de la pensée. Son exposé se déroule sur trois axes fondamentaux. Il montre dans un premier temps, comment « l’exercice de la pensée est une faculté proprement humaine qui permet à l’homme de penser le réel ».  Mais abandonnée à elle-même, la raison est incapable de penser conséquemment l’éthique. Laisser la raison à elle seule penser l’éthique conduit inévitablement à des conséquences désastreuses dont : le relativisme éthique et moral, les différentes perversions légitimées, les différentes tentatives de fragilisation des fondements de la famille,  etc…

Il en ressort donc que, en dépit de son importance irremplaçable à penser le réel, la raison n’est pas infaillible. C’est pourquoi dans la deuxième partie de sa conférence, le Père AGOSSOUKPEVI n’a ménagé aucun effort pour montrer la grandeur et les limites de la raison à penser l’éthique.

De fait, on le voit dans la dernière branche de sa communication,  en tant que facteur même de la dignité humaine, la pensée qui pense l’éthique doit être en retour pensée par une éthique qui lui soit intrinsèque. Autrement dit, il faut que la pensée soit normée par une éthique sous-tendue par la morale pour penser juste, vrai et bien. Et c’est bien dans la mesure où la raison sera façonnée et pétrie par l’éthique et la morale qu’elle sera à même de défendre dûment l’universel transversal à toutes les cultures qui est une présupposition devant aller au-delà de toute convention, et à laquelle toute pensée digne d’être définie comme telle ne saurait se dérober.

Comme note finale, le sulpicien a lancé un appel à la vigilance et à un travail de discernement des signes des temps pour ne pas se laisser entrainer vers une déshumanisation. Pour ce faire, il s’avère important de rester éveillé et d’être prêt pour un combat qui part donc de la dictature de la pensée jusqu’à l’élaboration d’un langage nouveau : celui d’une nouvelle éthique mondiale.

A propos du conférencier

Le révérend Père Justin AGOSSOUKPEVI est prêtre de la compagnie de Saint Sulpice, représentant du supérieur provincial de ladite compagnie pour l’Afrique occidentale. Incardiné dans le diocèse de Cotonou, il a été ordonné prêtre le 26 octobre 1996. Il est titulaire d’un doctorat en philosophie morale et politique, et d’un DEA en théologie morale, option morale sexuelle. Il est formateur au grand séminaire Saint Paul de Djimé où il assume en même temps la charge de la direction des études.

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