A- Formation humaine et dimension pastorale
Dans son Exhortation Apostolique Evangelii gaudium au n°20, le Saint-Père François invite l’Eglise à une nouvelle étape de la mission évangélisatrice. Cette nouvelle évangélisation exige une Eglise en « sortie » missionnaire. Le temps est alors arrivé où l’Eglise doit ouvrir les yeux sur les profondeurs du monde et prendre conscience des réels défis liés à sa vocation et à sa mission. Et pour répondre convenablement aux attentes du monde actuel, l’Eglise doit outiller ses agents pastoraux, et spécialement les séminaristes, en mettant à leurs dispositions toutes les armes requises pour cette noble mission.
Dans cette perspective, le cadre du séminaire offre aux futurs prêtres une formation harmonieuse régissant toute leur vie humaine, intellectuelle, spirituelle et pastorale. La formation humaine est le centre autour duquel gravitent toutes les autres branches de la formation au sacerdoce. Ainsi, s’appuyant sur l’affirmation des Pères synodaux selon laquelle « sans une formation humaine adéquate, la formation sacerdotale tout entière serait privée de son fondement nécessaire » , le saint pape Jean-Paul II avance que l’exigence de la formation humaine « trouve son motif le plus profond et le plus spécifique dans la nature même du prêtre et de son ministère ». Cela engage toute la dimension pastorale de la vie du prêtre.
La formation humaine, en effet, est particulièrement le pilier sur lequel repose toute la vie pastorale. A ce titre, le Saint Concile Vatican II trouve « nécessaire que les séminaristes reçoivent une formation non seulement théorique mais aussi pratique à l’apostolat ». Celle-ci les préparera à se conformer, surtout pendant les vacances, aux exigences de la pastorale liée à leurs lieux de mission. Cela ne pourrait-être une réalité que lorsque la formation humaine occupe une place considérable dans la vie du futur agent pastoral.
Notons, pour finir, que le but même de la formation humaine est de préparer le futur pasteur à se faire plus proche des hommes comme le Christ autrefois avec ses disciples. Ainsi, la vie pastorale du prêtre est absolument dénuée de sens si elle n’est pétrie des valeurs humaines fondamentales : « Les futurs prêtres doivent cultiver un ensemble de qualités humaines, indispensables à la construction de personnalités équilibrées, fortes et libres : c’est pour être capables de porter le poids des responsabilités pastorales. » confirme saint Jean-Paul II.
B. Formation spirituelle
La culture d’une vie spirituelle véritable et équilibrée est l’un des grands tournants de la formation des futurs prêtres. C’est donc à raison que notre vie ici au séminaire reste jalonnée d’activités spirituelles telles les messes, les prières du matin, du milieu du jour et du soir de même que de la quotidienne prière du chapelet et au final des temps d’adoration et de rencontre avec le Seigneur. C’est au cœur d’une telle vie spirituelle que se construit progressivement la personnalité intellectuelle du futur prêtre en formation
B. Formation intellectuelle
La formation intellectuelle ici au séminaire de Djimè, loin de se réduire aux différents cours reçus, se poursuit à travers toutes les activités et rencontres. Elle engage la responsabilité personnelle du sujet en formation. Elle n’est pas des moindres parmi les quatre piliers sur lesquels repose la formation des candidats au sacerdoce. Elle est dotée d’une bibliothèque qui, pour l’heure, est en quête d’amélioration et de nouvelles perspectives.
La formation intellectuelle reste essentiellement, malgré sa consistance et sa rigueur, orientée vers l’idéal sacerdotal, vers une meilleure connaissance de Dieu à travers la connaissance des choses et des idées pour mieux servir nos frères et sœurs en humanité. C’est d’ailleurs pour une véritable effectivité de cet idéal de service que la formation agropastorale tient une place de choix dans la vie du séminaire.