HOMELIE 4è DIMANCHE DE PAQUES ANNE B 21 AVRIL 2024

0
87

HOMELIE 4è DIMANCHE DE PAQUES ANNE B 21 AVRIL 2024

Bien aimés du Seigneur, fils et filles de Dieu. Je voudrais aujourd’hui vous laisser le résumé du message du pape François sur la journée mondiale de prière pour les vocations. En vous proposant de découvrir les grands axes de ce message, je voudrais par la même occasion inviter deux étudiants séminaristes. Ceux-ci parleront brièvement de l’histoire de leur vocation. Cette remontée historique vocationnelle, j’espère, pourra raviver en nous nos premières amours avec le Christ. Je finirai par une proposition d’effort à fournir durant cette semaine.

Résumé du message papal pour la journée de prière pour les vocations.

Appelés à semer l’espérance et à construire la paix

Cette journée de prière nous fait découvrir la beauté de l’appel que nous lance le Seigneur afin de « prendre part à son projet d’amour et incarner la beauté de l’Évangile dans les différents états de vie ». L’écoute de l’appel du Seigneur est beaucoup plus une manière de nourrir le désir du bonheur qu’un devoir qui nous est imposé du dehors. La réalisation d’une bonne vie s’actualise dans la connaissance de soi, de ses qualités, et la connaissance des itinéraires personnels à suivre pour être un lieu d’accueil, de vie, de beauté et de paix pour les autres aujourd’hui. Cette journée doit donc nous amener à penser aux parents, nos pères et nos mères,  à ceux qui œuvrent dans leur engagement politique, économique, social au bien commun. Cette journée nous fait penser aussi aux âmes consacrées, « à ceux qui ont accueilli l’appel au sacerdoce ordonné et qui se consacrent à l’annonce de l’Évangile et qui rompent leur vie, avec le Pain eucharistique, pour leurs frères, en semant l’espérance et en montrant à tous la beauté du Royaume de Dieu ». Le Pape pense aussi aux jeunes parfois méfiants de l’Eglise. Il leur demande de prendre le Christ comme leur seule espérance en qui ils trouveront leur bonheur. Il les exhorte à ne pas hésiter à se consacrer totalement au Seigneur s’il le leur demande.

Un peuple en marche

Dans le sillage de la synodalité, le Pape reconnait la valeur des charismes qui accompagnent les vocations et nous prie de « nous écouter réciproquement et à marcher ensemble pour les découvrir et pour discerner à quoi l’Esprit nous appelle pour le bien de tous ». Il nous demande de marcher ensemble vers l’année Jubilaire 2025 comme pèlerins d’espérance dans le seul but de répondre au projet du Christ qui veut bâtir une famille humaine fondée sur le partage, la fraternité et la charité. Puisque l’année 2024 est dédiée à la prière, cette journée de vocation est consacrée à la prière. Elle nous permet de « Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson » (Lc 10, 2). En découvrant par la prière le don du dialogue personnel avec Dieu, nous faisons grandir notre espérance par la prière.

Pèlerins d’espérance et constructeurs de paix

Etre pèlerin,  c’est chercher à savoir le but à atteindre en se fondant sur le présent. Ce qui suppose un dépouillement de soi, de son poids passé et des choses inutiles dans notre vie. Il s’agit donc de recommencer toujours de nouveau et se lançant dans un horizon rempli d’espoir et de «  panoramas inconnus ». « Le sens du pèlerinage chrétien est précisément celui-ci : nous nous mettons en route à la découverte de l’amour de Dieu et, en même temps, à la découverte de nous-mêmes, à travers un voyage intérieur mais toujours stimulé par la multiplicité des relations. Donc, pèlerins parce qu’appelés : appelés à aimer Dieu et à nous aimer les uns les autres ». Il s’agit donc d’une tension infinie qui nous projette dans un avenir meilleur malgré les difficultés. On cherche donc à construire sur nos chemins cet avenir meilleur parce que pèlerins d’espérance.

Face aux défis de la troisième guerre mondiale, des migrations, de la menace de la planète et de la pauvreté galopante, cette espérance doit habiter toute l’humanité. Et chacun comme la communauté de vie est appelé à se donner totalement pour vivre l’espérance de l’Evangile dans le monde aujourd’hui. Tout chrétien est appelé à cultiver cette espérance « au service du Royaume de Dieu, Royaume d’amour, de justice et de paix ». Cette espérance en christ ne déçoit pas et la Résurrection du Christ en est le moteur, puisque les germes de cet acte de salut apparaissent toujours et partout victorieux là où tout semble crouler. On est donc conscient que nos luttes pour construire la paix comme pèlerins d’espérance ne sont pas une œuvre vide de sens. En réalité, « rien ne peut nous séparer du but ultime : la rencontre avec le Christ et la joie de vivre dans la fraternité entre nous pour l’éternité ». Cette disposition quotidienne doit meubler nos vies quand nous laissons de place aux autres qui se sentent aussi semeurs d’espérance avec nous.

Le courage de s’impliquer

Le pape nous demande de nous réveiller Rise up de nos murs fermés pour que chacun découvre sa vocation dans l’Eglise et dans le monde pour devenir pèlerins d’espérance et artisans de paix. « Attachons-nous à la vie et engageons-nous dans le soin affectueux de ceux qui nous entourent et de l’environnement dans lequel nous vivons. Je vous le répète : ayez le courage de vous impliquer ! ». Comme Marie, soyons des annonceurs de joie en engendrant une vie nouvelle comme artisans de fraternité et de paix.

L’Histoire de ma vocation

 

De Pierre Mètogbé ATINDAFOKOU, Philo II

Chers pères, chères sœurs, chers abbés stagiaires, chers amis du séminaire, et vous chers frères du vécu quotidien, bonjour !

            Je suis ATINDAFOKOU Mètogbé Pierre. Étudiant en deuxième année de philosophie, je suis séminariste du diocèse de Porto-Novo, plus précisément de la paroisse Ascension du Seigneur de Sado. Je suis devant vous pour vous présenter l’histoire de ma vocation.

            L’histoire de ma vocation remonte à mon enfance, et ce désir m’était très cher. Mais, durant mon adolescence, après avoir découvert le monde et sa richesse ; après avoir découvert que le prêtre est d’abord quelqu’un qui passe plusieurs années à étudier, j’y ai renoncé, car, les longues études étaient à l’antipode de mon plan de vie que je m’étais établi.

            Pendant que vacillait cet appel en moi, mon intégration dans le groupe « Don Bosco » par le biais de mon grand frère ranima cette flamme. La création de ce groupe fut l’œuvre de notre frère Raphael ZANNOU. Le fait de suivre mon grand frère aux ordinations a contribué aussi à réchauffer cette flamme. Car, c’est à l’ordination de certains prêtres dont le père Pius ZOCLANCLOUNON au Sanctuaire Sainte Croix Glorieuse de Gbodjè que, sidéré par la beauté des ornements liturgiques et de la liturgie elle-même, je fus touché une fois encore par le Seigneur en 2013. En 2016, après le déménagement de la petite famille de Atchoukpa à Sado, mon père me fit rencontrer notre nouveau curé, le père Bernard HOUNVIO qui m’intégra tout de suite dans le groupe des aspirants et aspirantes de la paroisse.

            Après deux tentatives soldées par des échecs, je fus finalement reçu au test d’entrée à Missérété en 2021.

            Je remercie d’abord le Seigneur pour ses œuvres et je le prie d’affermir mes pas à sa suite. Ensuite, mes parents, ceux qui de près ou de loin ont nourri ce désir avec moi. Enfin, mes différents curés ; nos pères formateurs, la communauté des sœurs ; et vous chers frères du vécu quotidien.

            Je vous remercie…

L’Histoire de ma vocation

De  BIO SERON’GOYE Assouma Joël, Philo I

Chers pères, chères sœurs, et vous chers frères et sœurs en Christ, bonjour !

Mon nom est BIO SERON’GOYE Assouma Joël ; je suis séminariste du diocèse de Kandi et étudiant en première année de Philosophie dans la maison. Il m’a été demandé, en ce jour international de prière pour les vocations, de présenter l’historique de la genèse de ma vocation. Qu’il me soit permis de remercier en premier lieu le Seigneur qui m’a fait grâce de la vocation au sacerdoce et qui m’a permis d’en faire le discernement. À tous mes formateurs d’ici et d’ailleurs, je dis également, un sincère merci.

En effet, le désir de devenir prêtre a commencé par m’habiter en 2011 alors que j’étais au Cours Moyen 1 (CM1). Nous venons d’aménager nouvellement à Gogounou. Une fois là-bas, mes frères et moi avions commencé à nous rendre à la paroisse pour les messes dominicales. Après quelques mois, j’ai intégré le groupe des « Servants de messe » grâce à mon grand frère qui était lui, le chef. C’est à partir de cet instant que mon désir vit le jour. Tout de suite en côtoyant les prêtres, j’ai été attiré par leurs ornements liturgiques et plus précisément par la manière dont ils nouaient l’amict. En bref, c’est l’amict qui a fait naître en moi le désir de devenir prêtre afin de le nouer moi aussi. Lorsque en voulant servir, je vois le prêtre se nouer l’amict au cou, j’étais content. En entrant au Petit Séminaire Saint Pierre de Natitingou (2014-2015), j’étais tellement ravi d’être enfin sur le chemin qui me permettra de faire mon discernement. J’étais également heureux du fait que c’est par cette entrée au séminaire que je pourrai moi aussi nouer l’amict au cou un jour.

Par ailleurs, ce qui faisait ma joie depuis mon entrée au séminaire jusqu’à ce jour, je peux dire que cela a connu de modification. De ce fait, derrière l’amict et tout l’ornement du prêtre qui faisait autrefois l’objet de mon attirance, j’ai compris qu’il se cache un homme qui, à l’instar du jeune Samuel me lance un appel pour marcher à sa suite. Donc, ma plus grande motivation maintenant, c’est le Christ, le Maître, le Bon Pasteur. Et je veux être vraiment digne de cet appel et la confiance qu’il a eu en moi en m’appelant à sa suite.

Que Lui-même puisse me donner les grâces nécessaires pour répondre convenablement à son appel.

Je vous remercie…

Merci chers amis et frères séminaristes.

Notre groupe liturgique a retenu de fournir un effort pour cette semaine. Il consiste à répondre peu à peu à notre appel à partir de la voix de Dieu, du bon pasteur, du vrai berger.  Le son de cloche dans les monastères et dans les lieux de formation religieuse est perçu comme la voix de Dieu. Il nous faut donc reconnaitre la voix de Dieu par le biais du son de cloche. Il s’agit de répondre spontanément au son de cloche, à cette voix en nous disant que c’est Dieu qui nous appelle. C’est lui qui conduit nos vies, c’est lui qui nous guide.

                                                                                            Père BOKOSSA Damien

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Résoudre : *
25 − 20 =