Le feu de Prométhée brûle toujours incandescent dans l’enceinte du Séminaire Saint Paul de Djimè. En effet aujourd’hui 21 novembre, troisième jeudi du mois de novembre, jour dédié par l’UNESCO à la philosophie, le Séminaire Philosophât Saint Paul de Djimè s’inscrit une fois encore au nombre des facultés qui la marquent d’une empreinte particulière. Il ne pouvait en être autrement ! A l’occasion, c’est l’après-midi de ce jour qui a été mis à contribution pour faire de cette journée une réalité. A 15h37min, la prière d’ouverture ouvrit la séance. Le père recteur Grégoire ADOUAYI l’introduisit et sous l’impulsion de l’Esprit Saint, « alea jacta est » autour de la thématique : Comprendre le totalitarisme moderne.
En première instance, le chargé des études, le père Aurel AVOCETIEN prit la parole et faisant siens les propos de l’ancienne directrice de l’UNESCO Irina BOKOVA, déclare que la philosophie, plus qu’un sujet académique, est une discipline pluridimensionnelle qui aide à l’humanisation de l’homme. Il décora ensuite le tableau des activités toutes alléchantes : l’historique de la journée philosophique, le film « de la servitude moderne » de Jean-François BRIENT à visualiser, le débat en carrefour, et la table ronde.
Comme prévu dans l’organigramme de la journée, à 15h 45mn, c’est à Aurel SOKOUDA, Étudiant que le champ fut laissé pour présenter l’historique de la journée philosophique par le thème Penser pour panser. Il présente d’abord brièvement l’UNESCO avant de brosser trois points dans l’avenue de la journée philosophique. Au bout de 10 min d’intervention, on retient que Depuis 2002, est initiée la journée de la philosophie. Cette journée était simplement célébrée par l’UNESCO jusqu’à ce que le Maroc en demande une extension mondiale en 2004. Et c’est enfin en 2005 qu’eut lieu la promulgation de la Journée Mondiale de la Philosophie à la 169ème session de l’UNESCO. Le contexte favorisant l’instauration de cette journée est par ailleurs la crise de l’humanité en contexte d’une paix menacée avec de précis objectifs. En effet la philosophie est cette discipline assez passionnante pouvant servir de matrice à l’éducation, de moyen pour libérer le potentiel créatif de l’humanité, et de moyen pour faire advenir l’usage critique de la raison.
A sa suite, sous les feux du projecteur lancés en plein sur la bande blanche, une tonalité musicale accompagnait des écritures nous renseignant sur la maison de production et les collaborations dans le film « De la servitude moderne » de Jean-François Brient. Il était 16h. un silence régnait dans la salle. Le calme était soutenu par des postures attentives. Et puis la voix du présentateur s’éleva du fond des speakers « la servitude moderne et une servitude volontaire consentie par la foule des esclaves qui rampent à la surface de la terre ». Tels étaient les premiers mots. Au bout, d’une attention soutenue, avec les péripéties que décrit le documentaire, on retient que les esclaves modernes sont au cœur d’une manipulation dont ils ne sont pas conscients. « Obéir, produire et consommer » voilà le type de leur vie. En résolution, « nous ne sommes pas des esclaves parce qu’il existe des maitres mais nous avons des maitres parce que nous avons choisi d’être esclaves ». Ainsi nourris à la source de la problématique de la déshumanisation de l’homme par le totalitarisme marchand, nous engageâmes les travaux en carrefour. A 17h45min, le retour en salle relança la dernière manche de la journée philosophique. Après les remontées, la table des philosophes s’installa sous la grande clameur effervescente de la communauté des séminaristes. Sous la modération du Père Aurel AVOCETIEN, la table ronde fut conduite. De riches interventions furent au rendez-vous, chaque philosophe releva la pertinence de la problématique de ce film avant d’en tirer les insuffisances. Le débat fut bref mais enrichissant, vu la limite horaire et le jour baissant. Le fil rouge de la séance fut tracé à 19h00 et Hervé SEHOUETO nous le fit vivre en maître locuteur par un résumé palpitant.
La journée se conclut sur l’intervention du Recteur qui invita à l’action. Il était 19h22 lorsque la journée connut son épilogue laissant le suspense et le champ de la réflexion aux apprentis philosophes très enchantés d’une si belle journée.
Carlos ALLOSSOU
Étudiant en Philo lll