Le mardi 25 janvier 2022 a été marqué par la célébration de la fête patronale du Philosophat Saint Paul de Djimè ; fête dont l’éclat a été rehaussé par la présence du Nonce apostolique près le Bénin et le Togo, Mgr Mark Gerard Miles. La soirée récréative à l’honneur de Saint Paul et la messe pontificale présidée par le Nonce, entouré d’une vingtaine de pères concélébrants, ont porté l’euphorie de cette fête à son faîte.
Saint Paul, l’intrépide apôtre des nations vient d’être solennellement honoré par le grand séminaire confié à son saint patronage. Déjà, au soir de la veille de ce 25 janvier, les séminaristes ont accueilli Mgr Mark Miles, le prélat dont la sollicitude paternelle vient donner une empreinte toute particulière aux festivités. A l’entame de sa rencontre avec la communauté du séminaire en grande salle, le père Roger Anoumou, recteur du séminaire, lui adressa ses chaleureux mots de bienvenue et lui présenta brièvement l’institution hôte. Créé, en effet, le 08 Octobre 1967, ce séminaire forme aujourd’hui 212 jeunes séminaristes confiés au ministère de 11 prêtres formateurs résidents, 3 religieuses OCPSP, 2 stagiaires canoniques et d’un personnel de soutien rompu à la tâche. L’intervention du nonce a décliné en deux grands points, ce qui constitue l’essentiel de sa mission apostolique : représenter le Pape, Chef de l’Eglise, dans la fidélité à sa vocation de prêtre et d’évêque, et représenter le Saint-Père en tant que Chef de l’Etat du Vatican. La phase des questions a donné l’occasion d’aborder certaines questions actuelles relatives au synode sur la synodalité, aux défis de l’Eglise en Afrique,…
La soirée récréative en l’honneur de Saint Paul a créé une effervescence sans pareille au sein de toute la communauté du séminaire réunie autour du prélat. Les animations folkloriques dans leur diversité créative n’ont épargné personne de la tentation d’esquisser quelques pas de danses. Sidéré, le nonce en est venu à confier à l’épilogue de la soirée : « En étudiant la musique à l’université en Europe, j’ai appris le rythme mais en Afrique, je découvre la danse ».
Le lendemain, la grande célébration eucharistique présidée par le nonce entouré d’une vingtaine de prêtres, a signifié à sa juste mesure l’hommage rendu à l’apôtre des nations. Dans son homélie, le prélat a rappelé aux séminaristes en des termes on ne peut plus clairs, le caractère holistique de leur formation : « Il est important de ne rien négliger de la formation complète, humaine, intellectuelle et spirituelle qui vous est donnée. A cela, s’ajoute la dimension de la maturité affective, du sens du détachement du bien matériel et de l’esprit de communion fraternelle ». A la fin de la messe, Mgr Mark Miles reçut un présent de la communauté du séminaire qui entend inscrire sa visite dans les annales de son histoire. La liesse de l’Eucharistie a été prolongée par les réjouissances festives.
Pour le père Damien Bokossa, formateur au Philosophat de Djimè, il convient de se rappeler en ces occurrences festives, les défis qui attendent le séminaire et l’Eglise. Il s’agit notamment du défi des infrastructures. La sainteté de vie des appelés et la communion fraternelle sont encore, selon lui, des gageures à tenir. Pio-Maria Lokossou, séminariste-étudiant en première année de philosophie, relève en ce qui le concerne, que la formation qu’il reçoit dans ce séminaire l’aide à façonner en lui l’humain que le divin rencontrera à son ordination.
Chams Modeste HEDJI, Philo III.