Retraite du début d’année académique 2018-2019 Ô Seigneur envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre.

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Tel fût l’éclatant chant d’invocation de l’Esprit Saint qui nous introduisit ce mardi 02 Octobre dans la retraite du début d’année excellemment prêchée par le Père Jacques AGOSSOU, venu du diocèse de Porto-Novo. Cette retraite prit fin le samedi 06 octobre dans la matinée.

Articulation suprêmement cohérente, condensé de toute la vie de l’homme et plus précisément de l’être sacerdotal, le thème de cette retraite : « Parle Seigneur ton serviteur écoute » (1S3,1-11) nous permit de pénétrer le mystère de la parole, de l’écoute. Dans son exposé, le prédicateur nous fit comprendre que l’envahissement des diverses techniques de l’information et de la communication perpétré par la mondialisation néolibérale ne laisse guère indifférente une strate de notre société. C’est pourquoi, il est, on ne peut plus urgent de revenir au mode naturel et incontournable de la communication : la Parole. Le livre de la Genèse et bien d’autres extraits bibliques nous montrent la haute performance de la parole. C’est par elle que Yahvé appela ses serviteurs, les prophètes, pour que, au milieu des hommes, ils soient ses porte-paroles. Par conséquent, prêtres et futurs prêtres, nous sommes les détenteurs de la parole de Dieu puisqu’il nous a appelés, à l’instar de Samuel, à le servir.

En effet, la problématique de la Parole suppose celle de l’écoute. Toute parole appelle une écoute attentive, condition sine qua non d’une perception intelligible. Car, qui sait faire silence, saura écouter et qui sait écouter saura répondre avec discernement à la parole entendue.

La clarté de l’exposé nous a permis de redécouvrir que le Seigneur garde un lien infrangible avec son serviteur à travers une réciprocité qui trouve son élixir ou son ancrage dans la parole donnée et la parole écoutée. Toute parole a sa charge et c’est pourquoi elle doit être constructrice et libératrice. Lorsque la parole n’est pas entretenue, elle nous expose aux dangers comme la curiosité, le jugement de l’autre, la vanité, la négligence de la vigilance intérieure. Une fois les dangers de la parole relevés, il convient de trouver les attributs qui la bonifient. Ainsi, allant à l’école des moines bénédictins, nous avons appris que parler cum humilitate, parler rationaliter, parler cum caritate, parler cum reverentia, parler cum modestia, parler cum timore Dei, parler cum subgectione sont les caractéristiques d’une bonne parole.

Cette retraite de début d’année, animée avec un charme expressif, a été pour nous une opportunité de se ressourcer spirituellement pour passer une sainte année sous le couvert de Saint Paul.

Abel Babatoundé OGBOLO, Philo III.

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