33è Dimanche du temps Ordinaire C

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Chers frères et sœurs en Christ,

Chers amis du Séminaire,

Chers frères séminaristes,

Bonjour !

          Nous sommes à la fin de l’année liturgique C.  La Parole de Dieu qui accompagne notre cheminement chrétien nous parle du Jour du Seigneur, de la venue du Seigneur. Mais à quoi ressemblera ce jour, cette venue ? Comment se préparer pour accueillir le Seigneur Dieu quand il reviendra ? Avant tout, gardons à l’esprit que le retour du Seigneur se manifeste à travers différents lieux : les rencontres avec nos semblables, les sacrements, la mort, le jugement dernier et à travers les saintes Écritures.

          Dans la 1ère lecture de ce jour, le prophète Malachie nous éclaire, nous renseigne et décrit le Jour du retour du Seigneur, comme un jour du jugement : « en ce jour, tous les arrogants, tous ceux qui commettent l’impiété, seront de la paille » cf. Ml 3,19b. En écoutant ces mots, on peut à juste titre se demander : qui sont ces arrogants dont parle Malachie ? Ce sont ceux qui font le mal, qui commettaient incessamment le vol, le harcèlement et la violence contre les faibles dans la société juive d’alors. Leurs agirs pouvaient conduire les croyants à perdre la foi en Dieu. Certains parmi ces croyants n’hésitaient plus d’ailleurs à dire ouvertement leur-ras-le bol et leur désespoir : « il est inutile de servir Dieu. Il n’y a aucun avantage à observer ses commandements ou à mener une vie austère pour lui… » (Ml 3,14-15). Pour donner suite à leurs cris de cœur, le prophète Malachie annonce au peuple ces paroles d’encouragement : « bientôt vous verrez les différents destins des bons et des mauvais, ceux qui désobéissent à Dieu et ceux qui lui obéissent » (Ml 3,18) Puis il ajoute : « voici venu le jour du Seigneur, brulant comme une fournaise ». Quand ce jour arrivera, le Seigneur frappera l’impie et fera triompher le juste. Ceux qui font le mal seront brûlés jusqu’au chaume, tandis que pour le juste : « le soleil de justice brillera et apportera la guérison dans son rayonnement ». En réalité, cette colère apparente de Dieu loin de la considérer au sens littéral, vient rappeler à tous, le sérieux de l’amour de Dieu, celui de son implication dans l’alliance et enfin sa victoire sur le mal et sur tout obstacle se dressant sur le chemin de l’œuvre du salut. En ce qui concerne le feu de la fournaise, il n’est pas destiné à agir directement contre les êtres humains, mais il est à considérer comme le bouclier de Dieu contre tout ce qui empêche tout être humain de vivre. Il s’agit de l’injustice, de l’envie, de l’avidité pour la richesse, de la haine, de la violence et de la corruption morale qui reste d’actualité dans nos milieux de vie.

          En revanche le prophète déclare : « mais pour vous qui craignez mon nom, le soleil de justice se lèvera et il apportera la guérison » Ml 3, 20 a. Ici aussi nous pouvons nous questionner : Qui sont ceux qui craignent Dieu ? Ce sont les justes : ce sont ceux qui aiment Dieu et témoignent constamment de la charité. Ce sont ceux qui luttent contre le mal. À la lumière de cette lecture qui nous interpelle tous, nous sommes en droit de nous poser ces questions :

De quel côté nous situons-nous ? Du côté des arrogants ou du côté des justes ?

Que faire pour revenir au Seigneur et demeurer dans le champ des justes ?

          Par rapport à ces questions, Jésus dans l’évangile conseille trois attitudes :

  • D’abord, il recommande d’être vigilent pour ne pas se laisser tromper par les faux prophètes. Aux disciples qui cherchaient des précisions sur la fin du monde, Jésus, le Maître et Seigneur dit que l’essentiel ne consiste pas à avoir des informations sûres au sujet de son retour mais plutôt d’être toujours prêt, de fuir les faux prophètes qui ne visent que leurs propres intérêts : « prenez garde de vous laisser abuser car il en viendra beaucoup sous mon nom » Lc21,8.
  • Ensuite, Il invite à aiguiser le sens du discernement pour éviter de se laisser emporter par les vendeurs d’illusion qui rôdent jour et nuit. Pour relever ce défi du discernement, il faut s’investir davantage dans la lectio divina tout en étant en permanence connecter sur l’Esprit Saint.
  • Enfin, Jésus convie à la persévérance : « c’est par votre persévérance que vous que vous garderez votre vie » Lc21,19. La persévérance se comprend comme le fait de rester fidèle en amitié avec Dieu, à durer dans la confiance à son Nom, à continuer à le suivre à temps et à contretemps, tout en adhérant totalement à la foi en Jésus Christ.

         Une personne persévérante, c’est une personne qui ne s’écarte ni de son but délibéré ni de sa fidélité à la foi et à la piété quoique les plus grandes épreuves et les douleurs ne cessent d’advenir. C’est une personne irréprochable à tout point de vue, mais surtout exemplaire dans son milieu de travail, vis-à-vis de ses responsabilités voire par rapport à son devoir d’état. Elle est un homme ou une femme de prière et un semeur de biens. C’est dans la même perspective que saint Pierre apôtre écrivait ce qui suit : « ce que nous attendons selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. Dans l’attente de ce jour, frères bien aimés faites tout pour que le Christ vous trouve net et irréprochable dans la paix » (cf. 2 Pi 3, 13-14). À notre tour, ce que nous attendons tous, l’ultime but que tous nous visons en tant que disciple du Christ, c’est le Jour du Seigneur, le face-à-face avec Dieu qui se veut être la sainteté, c’est-à dire la perfection dans l’amour, la justice et la vérité. Pour voir ce jour du Seigneur, saint Paul, patron de notre séminaire reste et demeure pour nous le modèle à suivre sur les plans : intellectuel, spirituel, moral, pastoral, professionnel, familial. Il dit en effet : « pour moi vivre c’est le Christ et mourir est un gain ». Ph1,21.

          Que son intercession ne nous fasse jamais défaut sur ce chemin qu’est le Christ ! Amen !

Père Roland LAKOUSSAN

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